Bio




Née le 11 avril 1963 en Côte D’Ivoire

Artiste Autodidacte, formation expérientielle


INFLUENCES ARTISTIQUES ET TECHNIQUES UTILISÉES 


L'œuvre d’Eugénie Bitty est premièrement décrite par Michel Braun, artiste plasticien comme une apparition empreinte de radicalité, de poésie et d’humour. L’artiste partage ses rêves a travers sa peinture : un monde inédit, insolite et familier, profane et sacré, où affleure son origine africaine. Les humains et les hu-pattes (animaux) ou furies, originaux, surprenants et généreux, anime le récit d'Eugénie Bitty avec grande tendresse.


Arrivée en France à l’âge de 18 ans, les références artistiques d’Eugénie Bitty passent avant tout par l’art traditionnel africain qui l'a nourrit durant toute son enfance et continuent de perdurer dans sa vie à travers son commerce d’arts et d’objet artisanal africain à Paris.


Lors de sa première exposition, les tableaux d'Eugénie Bitty sont comparés avec l’art de Niki de Saint Phalle ; on pouvait y distinguer plusieurs points communs. L’artiste décide alors de visiter l’exposition Saint Phalle au Grand Palais en 2014. Cette exposition marque Eugénie qui se reconnaît dans le travail de Saint Phalle mais surtout dans son discours de femme à la fois artiste et mère au foyer ; les sculptures de femmes sans tête notamment, la touchent d'autant plus qu'elle-même a déjà créé une série de peintures sur le même thème par le passé. 

D’autres références et influences artistiques émergent au fil de ses expositions alors que les visiteurs partagent avec Eugénie Bitty leurs perspectives.


Tel le petit poucet, Eugénie acquis au fil de ces semences, des références lui permettant d’y voir plus clair sur sa condition d’artiste ainsi que la légitimité d’explorer sa propre identité.


Au début de son exploration de l’art pictural, Eugénie Bitty se dirige tout d’abord vers l’acrylique ainsi que sur les supports dit traditionnels : comme la toile ou le papier. Son style se précise un jour à la campagne, chez la marraine de sa seconde fille Sophie. En traversant le jardin, l’artiste ressentit une forme d’appétit, comme l’envie de manger une pomme, son être lui invoqua de créer quelque chose. Habillée tout en blanc comme un jour de mariage, elle s’emparera d’une planche usé par les flammes d’un ancien feu de joie, pris un morceau de charbon dans les débris et commença à dessiner. À partir de ce jour les supports en matière brut tel que le bois et matériaux de récupération ainsi que les pigments secs tel que les pastels et le fusain deviennent ces matériaux de prédilection. Le bois lui permet de donner couleur, texture et contraste à ses personnages de couleurs teints foncés et les pigments secs : une plus grande liberté dans son expression.

‘’Quand j’étais petite, il n’y avait pas d'artistes peintre dans mon village. Lorsqu’on voulait dessiner ou représenter des choses, nous le faisions à même le sol avec pour pinceau, un simple bâton.  Je pense que j’aime les pigments secs car ils me rappellent la terre et la poussière de mon enfance.’’



LES GRANDS MOMENTS (FAMILLE, VOYAGES, RÉCOMPENSES...)


L’organisation de la première exposition d'Eugénie au Théâtre de La Tempête en 2009 était accompagnée de la décision de voyager ensuite en Inde. Le bel accueil reçu par son travail lui a permis de réaliser ce rêve et d'enclencher aussi une série d’événements et de rencontres importantes.

À travers l'art Indou, Eugénie reconnut, avec une forte émotion, les animaux et chimères de ses propres peintures, comme dans les séries « Humains et Hu’pattes » ou la série « Janus ». Alors qu'elle était en Inde, le Maître spirituel Sathya Sai Baba y organisait un événement rassemblant des communautés de tous les continents : une chorale du Nigeria, par exemple, représentait l’Afrique. Dans sa chambre, à l’ashram où elle résidait avec d'autres femmes, Eugénie dessina un éléphanteau, sans comprendre ce qui la poussait à le faire. Elle sortit ensuite, s’assit à un carrefour, et l’éléphanteau de Sathya Sai Baba passa devant elle. Elle alla le toucher, laissant cette expérience étonnante la marquer profondément, comme d'autres moments forts de ce voyage intense. Depuis son retour, Eugénie Bitty n'a de cesse de projeter un nouveau voyage en Inde.


PHILOSOPHIE DE VIE 


‘’Je me rappelle, toute petite, quand j’allais dans les champs de mon père et que je voyais de grands arbres abattus par une tornade, je me disais : au lieu qu’ils tombent et pourrissent, si je pouvais les transformer en quelque chose de beau, si j’avais ce pouvoir… Tout ce qui se perd me touche. Que l’on soit homme ou femme, arbre, animal ou insecte, c’est le même corps…Je raconte la vie humaine, tout ce qui vit et meurt pour naître à nouveau… je raconte la vie qui n'a pas de fin…‘’

Eugénie Bitty


Eugénie Bitty est très sensible à l'idée que les choses puissent se perdre et ne pas se renouveler ou se transformer. De là vient son plaisir à travailler sur des supports de récupération, comme pour redonner une vie, une destination à des matériaux déjà usés par le temps. Elle perçoit le monde, l’humain, la faune et la flore comme un seul et même corps, un tout, une entité en continuelle renaissance. Son travail créatif participe à ce grand cycle de la vie.